Sommaire

      Partie I

      Partie II

      Partie III

      Montage

      Conclusion

 

 

 

II/ Les composants du Watercooling :

A/ L'échangeur :

 

L'échangeur (dit Waterblock) est le matériel le plus important d’un Watercooling. C'est lui qui assure l'échange de chaleur entre le processeur et l'eau. Son efficacité dépend principalement de deux facteurs: la surface présentée au caloporteur et surtout la capacité du Waterblock à pomper la chaleur de l’objet chaud, sa capacité à conduire celle-ci, en un mot sa conductivité. C’est là qu’intervient le choix du matériau à employer. En effet tous les matériaux sont loin d’avoir une conductivité équivalente. Comme nous le montre le tableau ci-contre, on peut voir que le champion de la conductivité est (si l´on exclut le diamant) l’argent… mais son prix est prohibitif et sa densité très importante. Suivent le cuivre, l’or, et l’aluminium. C’est ce dernier matériau qui est le plus largement utilisé, mais ce n’est pas le plus efficace. Il constitue en effet un excellent compromis conductivité/légèreté/prix et c’est pour cela qu’il est difficile de trouver aujourd’hui des Waterblock employant d’autres matériaux que l’aluminium.

 

(Animation : montages de l'échangeur sur le processeur)

Les échangeurs actuels sont en général classés selon trois catégories:

* Les mazes type "réservoir" : Aucun circuit n'est véritablement conçu pour l'eau, les performances sont dans tous les cas les moins bonnes du Watercooling, mais les prix sont également les plus bas...

* Les mazes 1 constituent la majorité des échangeurs. L’eau arrive d’un premier coté de l’échangeur, parcourt un labyrinthe basique souvent en forme de W, dont le but est de faire le maximum de trajets à l’eau pour que celle-ci refroidisse l’intégralité de la chaleur transmise par le processeur sur le bloc, puis elle repart de l’autre côté.
* De conception plus étudiée et plus chère, le type « Maze 2 » augmente la performance. En effet, l’eau froide arrive directement au centre de l’échangeur, c’est à dire au-dessus du core (centre) du processeur puis suit un parcours dessinant des cercles concentriques qui s’éloignent progressivement du centre afin de refroidir la totalité de l’échangeur, tout en privilégiant l’écart de températures le plus important au centre, à l’inverse du « Maze1 ». Ce sont les circuits les plus efficaces, mais aussi les plus compliqués à usiner, et donc les plus chères.

D’autres designs sont recherchés par d’autres constructeurs : switech, silverprop, innovatek…
Aujourd'hui, le Waterblock considéré comme le plus performant est un Waterblock qui n'utilise aucun de ces 3 mazes, il s'agit de l'Innovatek révision 3.

Le core est surmonté d'un cylindre en cuivre conséquent, et fileté : Ce circuit présente plusieurs avantages, d'abord le fait que, contrairement à un maze classique, l'eau parcours un circuit très court et sans angles; la résistance est beaucoup plus faible, le débit plus important. Mais ceci ne saurait suffire sans un excellent transfert de chaleur, qui lui est assuré par le choix du cylindre : la surface de contact entre le cylindre et l'eau est très importante.
Bref, la théorie rejoint ici la pratique puisque ce Waterblock bénéficie à la fois du meilleur maze sur le papier, et des meilleures performances.

 

B/ La pompe :

Véritable coeur du circuit du Watercooling, c'est elle qui maintient le flux du caloporteur.
On peut se poser la question de savoir quel débit doit être privilégié pour obtenir les meilleures performances. Certains pensent que de faibles débits permettent à l'eau de bien capter toute la chaleur, d'autres sont convaincus que l'eau chaude doit être évacuée le plus rapidement possible. Les tests prouvent de manière évidente que la température du processeur décroît proportionnellement à la vitesse du flux d'eau.


En vert, le flux d'eau, en jaune, la température du processeur.

 

Cependant, à partir d'un certain débit, les pompes commencent à ronronner, et les prix s'envolent. Il faut donc savoir faire le bon choix avec son circuit, mais disons que le minimum est 600l/h, le maximum est 1200.
En effet, il arrive un stade où le débit est si important que le remplacer par un débit 2 ou 3x supérieur ne fait plus gagner un seul degré, d'après les tests. Sur un circuit avec un gros radiateur, et deux Waterblocks, cette limite est à 1200l/H.

Dans le monde du Watercooling, deux marques reviennent souvent chez les utilisateurs: il s'agit des Maxi Jet, et des Eheim qui proviennent de l’aquariophilie. L’utilisation 24h/24h en position immergée ou émergée, une faible consommation et dissipation d’énergie et un faible niveau sonore sont les caractéristiques pour une pompe idéale, qu’une pompe d’aquarium se répond de résoudre.
Les Maxi Jet sont aujourd'hui les pompes qui présentent le meilleur rapport débit/prix. Pour 25 € en effet, on peut trouver les Maxi Jet 1000 qui débitent 950 l/h. Auto protégées en cas de surchauffe, elles restent petites, consomment peu, et sont peu bruyantes.
Il faut cependant savoir que vu qu'elles fonctionnent aussi bien en position immergée qu'émergée, elles feront beaucoup moins de bruit recouvertes dans l'eau. Ceci présente néanmoins un désavantage : La pompe chauffe, et immergée, elle chauffera donc l'eau avec.
En pratique, cela reste très silencieux (rien à voir avec des systèmes classiques: ventilateurs + radiateurs, mêmes silencieux)

D’autres pompes pratiquement inaudibles venues d'Allemagne, les Eheim, sont garanties deux ans mais coûtent plus cher (40 € pour le modèle 1048 qui débite 600 l/h). Leur qualité de fabrication et leur durée de vie s'en trouventà accrues. Elles seraient encore plus silencieuses que les Maxi Jet, et chaufferaient très peu.

 

C/ Le Radiateur :

Le radiateur étant chargé de refroidir l'eau chauffée par l'échangeur, il est aussi important de choisir un bon radiateur qu'un bon échangeur.
En réalité, il faut pour faire ce choix avoir déjà une idée de comment on va monter son circuit. En effet, on ne choisit pas le même radiateur si on doit l'intégrer à l'intérieur de la tour ou si cela n'as pas d'importance : les contraintes d'intégration ne sont pas les mêmes. Le prix joue aussi un rôle important.

* Les Black-ice :
Ce sont véritablement les meilleurs radiateurs. Ultra condensés pour y intégrer au choix un ou deux ventilateurs de 12cm en série, ils sont extrêmement efficaces pour leur taille.
Le seul problème de ces refroidisseurs est leur prix exorbitant.
Le prix peu atteindre plus de 45€ pour un Black-ice 1, et près de 100€ pour un Black-ice eXtreme.
Les performances sont néanmoins au rendez-vous.

* Le Big-Momma :
Trouvé dans les casses, comme radiateur de chauffage d'Opel Corsa, voir mieux, de Twingo, ce radiateur tout en cuivre mesure plus de 12*12cm: impossible de l'intégrer dans une tour.
Pourtant, malgré son prix d'acquisition qui peut être très bas, ses performances restent de très haut niveau.

* Les cubes :
Imposants, on passe ici à la taille 12*12*12cm. D'intégration difficiles, ils inspirent confiance, mais la différence de performance avec le Big-Momma n'est pas impressionnante.

D/ Le réservoir :

Le réservoir est utilisé de différentes façons en fonction que la pompe soit émergée ou immergée : on peut utiliser un gros (de 2 à 3L) réservoir dans lequel on immerge la pompe, ce qui permet « d’étouffer » son bruit de fonctionnement. Mais l’inconvénient de ce système est que la pompe chauffe, et immergée, elle chauffera l'eau. Ce type de réservoir ne s’intègre pas très facilement dans une tour de taille moyenne, on lui préférera donc un Airtrap.
L’Airtrap, en français "piège à air", n'est donc utilisé que dans les circuits internes, afin de purger l'air qui vient inévitablement parasiter le circuit lors du remplissage.
Le concept ? Créer un mini réservoir dans le circuit, dans lequel l'eau arrive et repart par en dessous. Si des bulles d'air se trouvent dans le circuit, étant chassées vers le haut par l'eau du circuit, celles-ci se retrouveront coincées dans ce réservoir dès qu'elles y rentrent.
Une fois l'air purgé, il ne sert que de réservoir.

E/ Les liquides utilisés :

* L’eau distillé :
L’une des règles d'or dans le Watercooling c’est de ne jamais utiliser l'eau du robinet !
Pourquoi ? Plusieurs raisons a cela:
- Tout d'abord, on constate la nette apparition, avec cette dernière et avec le temps, de dépôts de calcaire, aussi bien sur les tuyaux que sur l'échangeur (ce qui peut devenir très gênant...).
- L’une des autres raisons est liée à la chimie: l'oxydoréduction !
Si votre eau n'est pas distillée, veillez à ne pas utiliser deux métaux différents dans le même circuit. Si par exemple vous avez un échangeur en cuivre, et un radiateur en aluminium, sachez qu'avec de l'eau normal, une réaction naturelle se produit entre ces deux métaux, et va faire que l'aluminium du radiateur va peu à peu migrer en couches sur le cuivre (sur le maze de l'échangeur), et qu'à la fin, votre Waterblock sera complètement bouché, et votre radiateur percé.
Dans le cas où le radiateur et l'échangeur sont tous les deux composés du même métal il n’y a aucun problème mais dans le cas contraire, mieux vaut alors utiliser du liquide de refroidissement (2€/L).

* Le liquide de refroidissement :
Celui-ci est issu de l'industrie automobile. Il est utilisé dans le circuit de refroidissement du moteur... Son rôle est d'empêcher l'oxydoréduction.
Dernier détail: il est généralement coloré en bleu, ce qui peut être intéressant à certains égards...

* La quantité de liquide :
Sachez que si une plus grande quantité d'eau augmente l'inertie thermique du caloporteur (qui va mettre plus de temps à chauffer, mais aussi à refroidir), elle ne change en rien la température maximale atteinte par l'eau, en charge, une fois que toute l'eau a chauffée. Certains se permettent néanmoins de se passer de radiateur, en utilisant de gros réservoirs (plus grand que 10 L) et en ne laissant jamais leurs machine tourner de manière prolongée pendant une longue période.
Ne pas utiliser de réservoir (ou juste un Airtrap) n'est donc pas gênant en soi, l'eau atteindra plus vite sa vitesse maximale sans chauffer plus.

F/ L'architecture du circuit :

Maintenant que nous avons vu les composants en détail nous allons voir comment les placer les uns par rapport aux autres, afin d'obtenir une efficacité maximale.
L'éternel dilemme rencontré est sans doute de savoir où placer le radiateur par rapport à l'échangeur : avant ou après ?
Une réflexion hâtive nous conduit d'abord a une évidence : avant ! En effet, quoi de plus normal que de refroidir l'eau juste avant qu'elle n'arrive dans la pièce maîtresse du circuit. Et pourtant, l'inverse est plutôt conseillé.

Nous devons en effet tenir compte, des contraintes d'utilisation de la pompe. Les pompes utilisées dans le Watercooling sont des pièces fragiles; surtout, il faut veiller à respecter les températures de fonctionnement de celles-ci, à fortiori quand elles sont immergées. Une pompe est très sensible à la chaleur, et un fonctionnement prolongé dans une eau chaude réduira fortement sa durée de vie. Pour information, la température maximum de fonctionnement des maxi jet, selon le constructeur, est de 35°C.
Il faut donc mieux placer le radiateur juste avant la pompe et le réservoir, mais après le Waterblock. L'eau froide arrivera donc dans le réservoir, et ne menacera plus la pompe. L'eau étant refroidie par l'air, sa température n'augmentera pas dans le réservoir ni dans le reste du circuit, sauf si la pompe utilisée dégage beaucoup de chaleur.
De plus, pour une pompe émergée, l'eau arrivera dans l'échangeur à la même température que si le radiateur avait été placé juste avant. Cette solution propose donc la meilleure alternative au problème.

 

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